France
7e Hussards


Cartes de Visite Atelier Erwin Hanfstaengl à Paris
Sous-Lieutenant de Trévelec.


Noël-Henri-Toussaint de TREVELEC est né le 30 Décembre 1836 à Rennes.
Il est le fils de Henri-Jacques-Marie, propriétaire, et de Victorine-Marie-Joséphine de CHEFFONTAINE.

Trévelec s'engage le 5 Mars 1855 à la Mairie du 10e Arrondissement de Paris.
Son acte d'engagement note qu'il a le consentement de son père, et qu'il peut être affecté aux Lanciers "nonobstant son défaut de taille".
Dirigé sur le 8e Lanciers, il arrive au Corps à Pont-à-Mousson le 11.
Il y passe successivement Brigadier le 5 Septembre suivant, puis Maréchal-des-Logis le 17 Mars 1856.


Il est nommé Sous-Lieutenant au 7e Hussards le 30 Mai 1860. Le régiment tient quartierà Castres, avec un escadron à Toulouse.

En Septembre 1861, le 7e Hussards rejoint Béziers et Montpellier.
En Avril 1863, ce sera Lyon, avec deux escadrons à Vienne.
C'est l'époque de ce beau portrait - une autre copie en est connue, dédicacée à Lyon en Mai 1864.

En Avril 1865, le régiment par à Valenciennes, avec deux escadrons à Condé.

L'Inspection de 1866 nous révèle toutefois une de ses faiblesses :
"Monte bien à cheval, joli officier, de l'esprit, des moyens. Instruction théorique et pratique bonne. Sert avec zèle. A donné lieu à de fréquentes réclamations pour dettes. Belle tenue." (Gal. de Clérembault)

4 escadrons du régiment participeront au Camp de Châlons de Mai 1867 ; à la fin des manoeuvres ils se rendront sur Pont-à-Mousson.
Les choses semblent s'être tassées en 1867 :
"A manqué d'ordre mais n'a plus de dettes. Un peu léger mais intelligent. A de l'avenir" (Gal. de Mirandol)

En Avril 1868, c'est Lunéville (Dépôt à Toul).
1868 - "Bien élevé, distingué de manières, intelligent mais léger de caractère. Serviteur tiède. Instruction militaire ordinaire. Monte bien à cheval. Peut faire campagne." (Gal.Desvaux)

Après un nouveau tour au Camp de Châlons en Juillet 1869, le régiment rejoindra Versailles fin Septembre (Dépôt à Senlis).
1869 - "Bien élevé, distingué de manières, intelligent mais léger de caractère. Serviteur peu zèlé, sans beaucoup d'ordre. Monte bien à cheval. Apte au service actif ; sans avenir." (Gal.Desvaux)

En 1870, le 7e Hussards partira à l'Armée du Rhin, dans la Brigade de Montaigu de la Division de Cavalerie (Legrand) du 4e Corps d'Armée.
La relation par Trévelec de sa "Situation Militaire (...) depuis l'origine de la dernière guerre jusqu'à la fin de la lutte contre l'insurrection" note :
"14 Août, Borny - 16 Août, Gravelotte - 18 Août, St.Privat - 31 Août et 1er Septembre, Sevigny-les-Saintes-Barbes. Copris dans la capitulation de Metz, le 29 Octobre 1870, interné à Mayence, rentré à mes frais a rejoint le corps à Castres après avoir joui d'une permission de Mr. le Général de Pointe de Grévigny commandant la division à Rennes".


A la reconstitution du Régiment, Trévelec est Lieutenant en 2e au 2e Escadron (Capitaine Salaignac).

Il passe Capitaine en Second le 2 Novembre 1872, et affecté au 10e Hussards.
l est transféré au 12e Hussards le 11 Novembre 1873.

Le 1er Avril 1876, il se rend à Saint-Mâlo pour "le classement des Chevaux de réquisition arrivés en cette place ledit jour - reparti le 2 Avril et rentré à l'Escadron le même jour".
Il quittera saint-Germain le 13 Mai pour retourner à Saint-Mâlo procéder au même classement ; il en repartira le 9 Juin, rentrant au Corps le 21.

Ses soucis financiers le rattrappent toutefois, et une "Séance du Conseil d'Enquête" du 12e Hussards se tient le 22 Décembre 1876, à Versailles, pour statuer s'il y a lieu de le mettre en réforme "pour inconduite habituelle".
Pas moins de 21 réclamations sont jointes au dossier (dont une de l'Abbé Vidal, curé de la Bastide d'Anjou !).
Trévelec est mis en non-activité par retrait d'emploi et rayé des contrôles le 16 Février 1877.


Ayant "adressé des pièces établissant qu'il a payé ses dettes", Trévélec est réintégré au service suivant décret du 20 Septembre 1880. Il est affecté comme Capitaine au 9e Chasseurs.
Il lui est accordé une permission de 15 jours "pour en jouir à Rennes", qu'il quitte le 5 Octobre pour arriver à son nouveau corps le 25 suivant.

Le 9 Novembre, il part choisir ses deux chevaux à la portion active du Régiment à Lunéville.
Il est affecté au 2e escadron du régiment le 7 Janvier 1881.

Il part avec son Régiment en Tunisie le 10 Mai 1881 - il y reste jusqu'au 2 Juillet avant de passer en Algérie participer à l'Expédition du Sud-Oranais jusqu'au 31 Décembre 1882, faisant "partie des colonnes appelées à réprimer des mouvements insurrectionnels".
Il est manifestement parti sans règler toutes ses dettes, puisqu'une réclamation est faite pour une somme de 120 Francs par Mr. Lamarque, "tailleur civil et militaire", de Versailles.
On relèvera que Trévélec est désigné le 6 Septembre pour remplir les fonction de Substitut du Commissaire du Gouvernement auprès du 2e Conseil de Guerre d'Oran. Il quitte Mascara par la voie ferrée le 11 suivant pour se rendre à son nouveau poste.
Il est nommé Capitaine en Premier le 1er Janvier 1883 et prend le commandement du 1er escadron.

Il part de Mécheria le 16 Juin pour aller assister aux manoeuvres de Brigade. Il rentre à Méchéria le 26.
Il en repart le 28 Juin, en permisson de 30 jours. Il rentrera en France le 2 Juillet 1883.

La Campagne l'a éprouvé, puisqu'il obtient par Décision Ministérielle du 1er Août un "congé de convalescence de 5 mois pour en jouir à Paris".
Il rentre au corps le 12 Novembre 1883.

Sa santé déclinante l'amènera à faire des séjours aux eaux thermales en 1885 et 1886.

Il est fait Chevalier de la Légion d'honneur par Décret du 7 Juillet 1884. Le Décret précise qu'il compte "26 ans de service effectif, 3 campagnes".

ll sollicite bientôt sa mise à la retraite.
Le rapport particulier qui l'envisage note qu'au physique, il est maintenant "fatigué", et quant à ses talents en matière d'équitation :"a bien monté à cheval". s'il a"mangé sa fortune", sa tenue est "parfaite" et il "sert avec zèle".
son chef de Corps note qu'il "désire être employé dans l'armée térritoriale, où il est apte à remplir les fonctions de capitaine, il connaît très bien le cheval et pourrait aussi être très utilement employé dans le service des remontes".
Le Général de Brigade met un bémol à cette dernière propositon, notant que "le service des remontes exige des officiers sans embarras d'argent"...

Trévelec est retraité par Décret du 11 Novembre 1885.
Il fixa sa résidence 6, rue St.Pétersbourg, à Paris.


Il reprend du service à l'Armée Territoriale comme Capitaine en 1er le 28 Février 1886.
Le Gaulois relate dans son édition du 15 Octobre 1888 :
"Vendôme - Les hommes appartenant aux escadrons de cavalerie légère de la cinquième région territoriale ont terminé hier leur période d'instruction de treize jours. Grâce au zèle du chef d'escadron, M. Cadet de Vaux, et des deux capitaines commandants, le duc de Grammont de Guiche et M. de Trévelec, la discipline la plus parfaite n'a cessé de régner parmi les soldats qui, d'ailleurs, ont facilité la tâche de leurs chefs en apportant beaucoup de bonne volonté dans l'accomplissement de leurs devoirs.
La veille du départ, M. Cadet de Vaux a réuni tous les territoriaux et prononcé un discours empreint d'une mâle éloquence et d'un ardent patriotisme, qui a produit un excellent effet sur les assistants."

Trévélec accompli une période d'exercices au 16e Régiment de Chasseurs du 5 au 20 Novembre 1887.
L'anée suivante, il accompli une période d'exercices au sein du 7e Chasseurs, du 24 Septembre au 14 Octobre.
Son Chef de Corps note toutefois cette année là que :
"Mr de Trevelec serait un très bon capitaine commandant si sa santé très délicate ne lui rendait pas très pénible l'exercice du cheval. Ne peut faire campagne dans la cavalerie."

Il est rayé des cadres par Décision Ministérielle du 22 Novembre 1890 - et rayé des Contrôles le 13 Décembre.


Le signalement contenu dans son livret d'officier précise :
Cheveux et Sourcils bruns
Yeux Châtains
Front bombé
Nez Aquilin
Bouche moyenne
Menton rond
Visage ovale
Taille de 1 mèt. 64 cent.


- Merci à Dominique Devidts -