La photographie de gauche est dédicacée (voir
ci-dessous) de Karditsa (Thessalie) en 1899 - ce qui nous permet de
situer nos uniformes puisque ce sous-officier figure également à
gauche de la photo de droite (avec un galon de plus).
Nous sommes éclairés sur ces uniformes par un
article de la Revue Militaire
de l'Etranger (No.362 du 4 Août 1877) :
"Cavalerie.
Les cavaliers sont armés du sabre, de pistolets et du fusil de
cavalerie, système Nilana, actuellement en distribution. La lance n'est
plus en usage dans la cavalerie grecque depuis plusieurs années.
L'uniforme de la cavalerie comprend : un dolman-pelisse, en drap vert
foncé, avec tresses en laine blanche mêlée de bleu, un pantalon de
même couleur avec passepoil rouge, un képi vert du modèle général ;
enfin, un manteau semblable à celui de l'infanterie, mais auquel on a
ajouté une petite rotonde qui descend jusqu'au coude. En tenue du jour,
les hommes portent la veste de drap, longue et peu ajustée, et le
pantalon basané en cuir; la basane en cuir ne dépasse pas le milieu du
mollet et se continue par une basane en drap.
Les officiers portent, en tenue du jour, la pelisse du même modèle que
celui de la troupe, avec tresses en soie noire; en grande tenue, les
tresses sont en argent. L'insigne du grade se porte au képi, comme dans
les autres armes. Les officiers de cavalerie ont aussi la torsade
d'épaule ; mais, comme elle ne peut être placée sur le manteau à
collet, on y a substitué, pour toutes les troupes à cheval, un nœud
hongrois appliqué sur la manche.
Les effets de harnachement sont : une selle à la hongroise, deux
sacoches, deux sangles, un poitrail, une croupière et un surfaix ; des
étriers allemands ; une schabraque et un portemanteau en drap vert
bordé de blanc; une bride en cuir noir avec garnitures en cuivre. Dans
les coins de la schabraque et sur le porte manteau sont brodées des
couronnes royales en laine blanche (en argent pour les officiers). Le
même ornement se retrouve sur le poitrail et sur la muserolle de la
bride."
La coiffure était elle décrite plus en
détail dans un numéro précédent de la même Revue (No.319 du 4 Août
1876) :
"Sur le milieu du turban du
képi est une couronne royale brodée en soie jaune, et au-dessous une
cocarde aux couleurs nationales (bleu et blanc, le bleu au centre). Ce
képi, muni d'une jugulaire, forme, comme celui de l'infanterie russe,
coiffure de grande tenue, au moyen d'un panache en crins dont il est
surmonté."
Marie-Anne de
Bovet (in "La jeune Grèce", 1896), précise que pour
toutes les armes, ce plumet est "bleu et blanc, aux couleurs
nationales".
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