France
Chasseurs à
Cheval de la Garde Impériale
|
Carte de Visite non
signée |
|
Jean JUDE est né le 16 Novembre 1821 à Bordeaux,
le fils de Jean et de Marie COURTESSOLS.
Il est Engagé Volontaire au 5e Cuirassiers
comme Cavalier le 25 Novembre 1839. Il passe Brigadier Trompette le 8 Juin 1842. Il est à nouveau cité comme "s'étant
particulièrement distingué au combat contre Sidi Embarreck le 11 Novembre
1843". D'après un courrier adressé par son fils à la Chancellerie de la Légion d'Honneur, c'est Jude lui-même qui aurait à cette occasion fait prisonnier Sidi Embarreck. Jude est encore cité comme "s'étant particulièrement
distingué à la bataille d'Isly le 14 Août 1844". Le rôle du
4e Chasseurs d'Afrique est décrit par le Vicomte de Noe (in "Revue
des Deux Mondes", Tome XXIX, Paris,1860) : Jude deviendra Maréchal-des-Logis Trompette le 11 Février 1849. Il devient Officier le 19 Décembre 1854, étant promu Sous-Lieutenant et versé au 3e Chasseurs d'Afrique. Jude quitte l'Afrique pour la Crimée le 6 Juillet 1855. Le régiment des Chasseurs de la Garde est organisé en Crimée,
le 28 Avril 1856. C'est donc le retour en France pour Jude - les Chasseurs de la Garde
s'organisent à Fontainebleau. Jude participe avec les Chasseurs de la Garde à la Campagne d'Italie,
du 15 Mai 1859. Jude est promu Lieutenant au Régiment, le 8 Juillet 1859. Il sera promu Capitaine par "Décret Impérial du 12 Août 1866, lettre d'avis du 20, parvenue au corps et notifié à l'intéressé le même jour", pour passer "au 2e Régiment de marche de cavalerie du Corps expéditionnaire du Mexique par permutation d'office avec Mr. Weber, parti et rayé le 22 Août 1866". Jude comptera en fait à l'effectif du 5e Hussards - dont était
issu le Capitaine Théodore-Joseph Weber. Il quitte le 5e Hussards pour un emploi de Capitaine de place, par décision impériale du 31 Juillet 1869. Il décèdera le 22 Janvier 1914 à Bordeaux. Pour en terminer avec la sympathique évocation de cette "figure", voici la notice parue dans le "Carnet de la Sabretache" (1894) : "LE LIEUTENANT JUDE Un écrivain militaire qui a servi dans le régiment
des Chasseurs de la Garde, auquel il a consacré déjà plus d'une page,
veut bien nous faire parvenir la note suivante sur l'officier de ce
régiment cité avec honneur dans les Mémoires du duc de Magenta et dont
le nom n'a pas été exactement reproduit. « II est dit dans le fragment des Mémoires du maréchal,
publié par le Carnet de la Sabretache, que la charge poussée à Solferino
par un peloton de chasseurs à cheval de la Garde était conduite par
le lieutenant Jourde, c'est Jude qu'il faut lire. Cet officier, ancien
trompette-major du 4e de chasseurs d'Afrique, était connu de toute la
division Morris par sa belle prestance, ses magnifiques moustaches et
sa grande barbiche. Ses supérieurs faisaient grand cas de lui, au point
de vue de l'énergie et de l'entrain. Il avait été décoré pour sa belle
conduite en Algérie et portait plusieurs médailles de sauvetage bien
gagnées. Jude passa capitaine quelques années après ; il commandait
un fort dans le Midi, lorsqu'il quitta le service. Au petit portrait que nous venons de reproduire, croquis fait de mémoire à la campagne, nous nous permettons d'ajouter, pour réparer notre inexactitude involontaire, quelques renseignements puisés aux sources officielles. M. le capitaine Jude, né à Bordeaux le 16 novembre 1821, s'engagea au 5e cuirassiers. Passé comme trompette au 4e chasseurs d'Afrique, il y mérita trois citations à l'ordre de l'armée, dont une à la bataille d'Isly. Renonçant à son emploi de maréchal des logis trompette, il entra comme maréchal des logis dans un escadron et fut nommé, le 19 décembre 1854, sous-lieutenant au 3e chasseurs d'Afrique, d'où il passa aux Chasseurs de la Garde. Il prit part à la campagne du Mexique comme capitaine au 5e hussards. Sa médaille de sauvetage, accordée par le ministre
de la marine, date de l'époque où il était encore à la tête de la fanfare
du 4e chasseurs d'Afrique ; les trois médailles de Crimée, d'Italie
et du Mexique vinrent successivement s'y ajouter et faire cortège à
la croix d'honneur sur son dolman. |