François-Eugène de
SAINTE-HERMINE est né le 23 Août 1826 à Mosnac
(Charente).
Il est le fils d'André de de Marie-Victoire de GERARD.
Il est Engagé Volontaire au 6e
Chasseurs le 4 Septembre 1844, arrivant au corps le 16.
Il est Brigadier-Fourrier un an plus tard, le 18 Septembre 1845, et
Maréchal-des-Logis FOurrier le 5 Août 1846.
Maréchal-des-Logis le 15 Novembre 1847, il passe dans ce grade
au 10e Chasseurs le 2 JUin
1848.
A nouveau Maréchal-des-Logis
FOurrier, le 11 Juin 1848, il passe Maréchal-des-Logis Chef le
24 Mars 1849.
Il est nommé Sous-Lieutenant
au régiment le 10 Décembre 1851.C’est l’ époque
du Coup d’Etat du Prince-Président, où le régiment
participe à des opérations de maintien de l’ordre à
Montluçon, La Palisse, Cusset, Yssare et Clamecy.
Sainte-Hermine est présent à La Palisse (Allier), ce qui
lui sera compté pur une campagne.
Il passe Lieutenant au régiment
le 22 Septembre 1856, et Capitaine le 5 mai 1859.
Il prend part avec le 10e Chasseurs
à la Campagne d’Italie.Le régiment rencontre l’ennemi
le 31 mai lors d’une reconnaissance sur Novarre, et encore le lendemain
lors de l’investissement de la ville.Une reconnaissance sur Albiote-Grasso
amène un nouvel engagement le 6 Juin.
A Solferino, le régiment éclaire la marche sur Medole
– une partie du 5e escadron est engagée.
Après avoir fait partie du Corps d’Occupation d’Italie, le Régiment
revient en France en Mai 1860 pour prendre quartier à Carcassonne.
Sainte-Hermine est nommé Chevalier
de la Légion d’honneur le 28 Décembre 1864 :
“Capitaine au dixième régiment de chasseurs à
cheval ; vingt ans de service effectif, deux campagnes.”
“Le 30 Avril 1867, 3 pelotons commandés
par de capitaine de Ste-Hermine sont appelés à Bayonne
pour y faire le Service près de L.L. Majestés Impériales
pendant leur séjour à Biarritz.”
A la déclaration de la Guerre
avec la Prusse, il ne fait pas partie des Escadrons de Guerre mobilisés
par le Régiment.
Au 1er Août 1870, le dépôt comprend le 4e escadron
et le peloton hors-rang (18 officiers, 307 hommes, 200 chevaux).
Le dépôt quitte Rambouillet le 5 Septembre, pour se rendre
à Liboune où il arrive le 8.Un premier escadron de marche
quitte Libourne pour rejoindre le 1e Chasseurs de Marche le 20 septembre.
Le 25 Octobre, un 8e escadron (2e de marche) est formé.Il part
le 23 novembre pour Poitiers sous le commandement du capitaine de Sainte-Hermine,
pour former le 2e de marche de chasseurs.L’escadron compte 6 officiers,
125 hommes et 119 chevaux.
Le 2e régiment de marche de chasseurs à cheval fait partie
de la Brigade de Cavalerie (Général Tripart) de la colonne
mobile de Tours commandée par le Général Camô.
Cette colonne sera dissoute en décembre et ses éléments
intégrés à la 2e Armée de la Loire.
Sainte-Hermine sera promu Chef d’Escadrons
par décret du 2 janvier 1871, et placé par suite d’organistion
au 9e Régiment de marche de cavalerie mixte. Ce nouveau
régiment s’organise début Janvier à Châteauroux
avec des escadrons formés par les 2e, 3e et 8e Chasseurs, et
le 2e Hussards.
In "Campagne sur la Loire (1870-1871)",
par Joseph Auguste Jean Marie Pourcet.
"Le lendemain, 1er janvier 1871, le ministre décréta
l'organisation d'un nouveau corps d'armée, lequel aurait à
remplir la mission confiée d'abord au 15e.
(...)
Il prit le nom de 25e corps.
C'était le vingt-cinquième corps d'armée créé
depuis le commencement de la guerre; ce fut aussi le dernier qui fut
appelé à y prendre part.
Le but même de sa création, en présence de la rapidité
des événements militaires qui se déroulaient à
l'Est comme à l'Ouest, indiquait suffisamment la nécessité
de hâter son organisation le plus possible.
En attendant que les éventualités eussent décidé
de la destination définitive du 25e corps, son chef restait complétement
indépendant de la 1re et de la 2e armée dans l'exercice
de son commandement, et relevait du ministre seul.
Le décret du 1er janvier spécifiait que le corps compterait
trois divisions d'infanterie et une division de cavalerie. Il désignait
pour le commander le général de division Pourcet, alors
disponible à Toulouse.
Enfin le lieu convenu entre le ministre et le commandant du corps pour
la concentration des troupes était Issoudun, sous-préfecture
du département de l'Indre, à sept lieues environ en arrière
de Vierzon, sur la grande route de Paris et Orléans à
Bordeaux par Châteauroux et Limoges.
Parti de Bordeaux, le 4 janvier, avec les premières troupes d'infanterie
destinées à son corps d'armée, le général
Pourcet ne fit que traverser Issoudun; puis après s'être
rendu rapidement à Vierzon et à Bourges pour conférer
avec le commandant territorial de la 19e division militaire, M. le général
Mazure, et se rendre compte des ressources en hommes et en matériel
dont il pourrait disposer, il retourna à son quartier général,
où il prit, le 7 janvier, possession de son commandement.
(...)
D'après les projets du ministre, le corps aux ordres du général
Pourcet devait comprendre moitié de troupes de ligne et moitié
de mobilisés.
(...)
La division de cavalerie, dont la composition ne fut arrêtée
du reste que quelques jours plus tard, devait comprendre deux régiments
réguliers: les 9e et 10e de cavalerie légère mixte
et deux corps de mobilisés: un régiment, dit 1er de mobiles
à cheval, organisé à Périgueux par les soins
de M. de Bourgoing, et un escadron, dit des éclaireurs des Deux-Sèvres,
commandé par un vigoureux officier de l'armée, M. Souchon,
capitaine de cuirassiers."
(...)
9e régiment de cavalerie légère mixte. (Lieutenant-colonel
Masson.) — Ce régiment arriva à Vierzon les 17 et 18 janvier.
"Vierzon, le 20 janvier 1871.
Monsieur le Ministre,
(...)
J'oubliais la cavalerie ; j'ai passé ce soir en revue et fait
manœuvrer le 9e de cavalerie mixte et l'escadron d'éclaireurs
des Deux-Sèvres. Les hommes ne tiennent pas à cheval,
ignorent tout maniement de leurs armes, n'ont jamais tiré. Le
9e mixte renferme de bons éléments, de bons cadres, est
bien commandé et se formera rapidement. Les éclaireurs
des Deux-Sèvres sont plus en arrière encore. Je ne crois
pas que ce soit une bonne chose pour une troupe que d'être ainsi
en dehors de tout commandement supérieur. Le contrôle permanent
a de grands avantages."
Le 23, le 9e de Marche Mixte se porte
entre Villlefranche et Mery-sur-Cher, prenant ensuite part avec une
division à un mouvement sur Blois .
A la paix, le 9e Mixte fusionne avec
le dépôt du Régiment des “Guides de l’ex-Garde”
pour création du 9e Hussards, à Lunel.
Sainte-Hermine, certainement placé à la suite dans ce
régiment, quitte le 9e Hussards pour le 3e Chasseurs, où
il est mis en pied le 3 Novembre 1872, et rayé des contrôles
du 9e Hussards le 22.
Il n’apparaît plus dans l’Annuaire de 1876.
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