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Louis-Edmond Lageon est né le 18 Octobre 1838
à Vendeuvre (Vienne), le fils d'Henri-Eugène et de Marie-Florence-Ernestine
Debridieu.
Il rentre le 5 Novembre 1858 à L'Ecole Impériale
Spéciale Militaire de Saint-Cyr (promotion de Solferino). Il en sort
avec le No. 156 sur 248, et rejoint comme Sous-Lieutenant le
2e Lanciers le 1er Octobre 1860.
Il y est nommé Lieutenant le 13 Août
1865, et passe au 2e Hussards le 20 Janvier 1866.
Il est détaché à l'Ecole Impériale de Cavalerie de Saumur comme Lieutenant
Instructeur du 1er Octobre 1867 au 15 Octobre 1868 (No. 6 sur 27).
Rentré au Régiment, il est détaché
à titre temporaire au Dépôt de Remonte d'Agen le
1er Février 1870 ; il rentre au corps le 15 Juin.
Il est promu Capitaine le 16 Juillet 1870 - le lendemain de la
déclaration de la guerre avec la Prusse. Il est Capitaine en second au
6e Escadron du régiment ; cet escadron sert avec l'essentiel du
régiment à l'armée du Rhin, et participe à la charge de Rezonville, le
16 Août 1870, où il essuiera d'importantes pertes.
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La nomination de
Lageon comme
Capitaine Instructeur est datée du 18 Août, le jour de la bataille de
Saint-Privat à laquelle le régiment assistera en spectateur.
Après
quelques opérations, l'Armée du Rhin se repliera sous Metz, comme se
le remémorera le Colonel de Séroux (alors Sous-Lieutenant au 2e
Hussards) (in "Carnet de la Sabretache", n°411, p.19)
:
"Cette journée du 26 fut d'autant plus triste
que la pluie fut incessante ; aussi le moral des troupes en fut-il
fortement atteint. D'ailleurs, la rentrée en ville fut horrible ; il se
produisit partout un encombrement tel que le régiment n'arriva que le27
u matin à son campement.
Dans cette journée, je fus par hasard appelé à l'état-major du
général de Cissey. Cet état-major avait été décimé dans les
dernières batailles et le général, craignant de manquer d'officiers,
en avait fait demander un au colonel Carrelet, "commandant son
régiment de prédilection". Je ramenais mon peloton au régiment
après mon service du matin ; lorsque je rencontrai le capitaine
Lageon qui venait précisément du quartier général de la 1re
division. Il me demanda si je voulais aller à l'état-major du
général de Cissey, m'engageant à m'y rendre de suite, et disant qu'il
en rendrait compte au colonel. J'acquiesçai aussitôt et je courus
rejoindre au bois de Mey l'état-major de la 1re division. (...)"
La reddition sera communiquée au 2e Hussards
le 27 Octobre.
Lageon partira en captivité en Allemagne, du 29 Octobre - le régiment
est interné à Coblentz.
Il rentre en France le 12 Avril 1871.
La paix revenue, il épouse Eugénie
Michel Veuve Colin le 23 Septembre 1872 ; ils auront deux fils et deux
filles.
Il conservera son poste de Capitaine Instructeur
jusqu'au 1er Mars 1876, où il devient Capitaine Commandant.
Il est promu Major au 6e Hussards le 18 Mars 1879.
Il est fait Chevalier de la Légion d'honneur le 5 Juillet
1882 - sa décoration lui sera remise le 1- par le Coonel Danloux,
commandant le Régiment.
Il est mis en non-activité pour infirmités temporaire
le 10 Septembre 1882, compter , interrompant son service pour une durée
de 1 an, 3 mois et 20 jours (ce qui fera reculer son ancienneté
à la date du 8 Juillet 1880).
Il reprend du service comme Major au 25e Dragons le 20 Décembre
1883.
En 1885, il quitte ce régiment pour un emploi de Chef d'Escadrons
au 4e Cuirassiers, le 7 Mars, puis au 14e Chasseurs,
le 29 Avril (par permutation pour convenances personnelles avec Mr.le
Chef d'Escadrons Marécaux).
Il rejoint comme Chef d'Escadrons Hors Cadre
le Dépôt de Remonte d'Arles le 4 Août 1886, celui
de Tarbes le 29 Juillet 1888, celui encore de Mâcon le 16 Juin
1889.
Ce parcours hippologique se poursuit avec sa promotion comme Lieutenant-Colonel
Hors Cadre le 25 Septembre 1890, à la 4e Circonscription
de Remonte.
Il rejoint dans ce grade le 20e Chasseurs
le 28 Janvier 1891.
En 1893, il est inscrit au tableau pour être nommé au grade de Colonel.
Il sera effectivement promu le 4 Mai 1894, et nommé à la tête du
1er Hussards, rejoignant le 25 du mois.
Il est fait Officier de la Légion d'honneur
le 29 Décembre 1896, et décoré le 8 Janvier suivant
par le Général de Laisle, Commandant la Brigade de Cavalerie
du 14e Corps d'Armée.
On lira d'un intérêt amusé cette relation
d'un bal costumé chez le Colonel (in "Le Gaulois", vendredi 5
Mars 1897) :
"La carnaval a été clôturé à Valence par un
bal costumé des plus brillants chez le colonel du 1er hussards et Mme
Lageon. On y a particulièrement admiré les costumes aussi riches
qu'élégants des quatre couples qui ont dansé le menuet, Mme Moine et
le comte de Saint-Bon, Mme Resuge et le lieutenant Lespinasse, enfin la
toute charmante fille des maîtres de maison, Mlle Hélène Lageon, et
le lieutenant Bonnet. Dans l'assistance :
Mme Lucas, ravissante en costume Louis XIV ; Mme de Francolini, em Mme
Sans-Gêne ; Vicomtesse de Champeaux, en délicieuse Arlequine ; Mme
Licoys, en Pierrette ; Mme et Mlles de la Boisse, Mlle Madeleine Remacle,
etc, etc ; lieutenant d'Espérel, en officier de la garde impériale
russe ; vicomte de Champeaux, en officier des hussards Chamborant ;
capitaine Moine, tête de chat ; vicomte d'André, en clown désopilant
; capitaine de Francolini, très réussi en gentleman anglais ;
lieutenant Dyrion, en prince, etc. Un cotillon des plus animés et un
souper par petites tables ont terminé cette ravissante soirée, dont le
charme a été doublé par la grâce exquise avec laquelle les honneurs
en ont été faits."
Le Colonel Lageon sera admis à faire
valoir ses droits à la pension de retraite pour ancienneté
de service, et rayé des contrôles le 17 Septembre 1897.
L'Annuaire de la Saint-Cyrienne de 1903 le cite
comme Colonel en retraite, habitant 37, rue des Hauts-Pavés, à Nantes.
Il y décède le 26 Mars 1908.
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