Allemagne
2. Rheinisches Husaren Regiment Nr. 9


Carte de Visite Atelier Fried. Wilh. Maas à Frankfurt am Main

Officier, et Lieutenant Kleinholz en Interimsattila


Deux officiers en Interimsattila.
Celui qui est assis appartient probablement au Husaren Regiment Nr. 13 (dont l
es 3 et 4ème Escadrons prendront quartier à Frankfurt am Main en 1875), Interimsattila kornblumblau (bleu barbeau) à tresses d'argent mêlé de noir. Il est possible qu'il s'agisse d'un officier de réserve.

Celui qui se tient debout et porte une écharpe d'Adjutant appartient au Husaren Regiment Nr.9, Interimsattila kornblumblau (bleu barbeau) à tresses d'or mêlé de noir ; il s'agit du Lieutenant Kleinholz.

Ces deux officiers sont décorés de la Croix de Fer de 2e Classe - la photographie est donc postérieure à la Guerre de 1870.


Kleinholz, Unteroffizier au Husaren-Regiment Nr.9, était devenu Portepee-Fähnrich le 22 Mai 1864.

En 1866, lors de la guerre contre l'Autriche, le régiment fait partie de l'armée de l'ouest - Kleinholz est Sekondlieutenant au 2. Eskadron du régiment (Rittmeister v. Rommel).
Cet Escadron fera partie de l'Avant-garde de l'Armée de l'Ouest - puis avec le gros de l'Armée.

A l'entrée en Guerre contre la France, le Sekonde-Lieutenant Kleinholtz abandonne le commandement de la Remonte au Lieutenant de la Landwehr Bohn pour rejoindre Trier le 17 Juillet, et intégrer le 4. Eskadron (Starklof) du Régiment.

Le 30 Juillet, le régiment quitte Saverne pour se rassembler sur Zerf. Sur l'autre rive de la Sarre, le 4e Escadron, relevé par le 4e Escadron du 8. Husaren, marche à sept heures du soir et se dirige sur Besseringen, traversant les eaux dangereuses de la Sarre en crue. Celle-ci sortira de son lit et inondera le bivouac de l'escadron durant la nuit.
Le 1er Août, le 4e escadron est à Rehlingen.
Le 2, pendant le bombardement de Saarbruck, il se dirige sur Hüttersdorf et Bupperich.
Le 3, il rejoint le 3e escadron, le 40e Régiment et la 6e Batterie Légère au village de Hahn.
Le 4, il va s'installer à Wemmetsweiler.

Le 6 Août, le régiment, maintenant réuni, fait une courte halte à l'Est du Galgenberg ; les Lieutenants von Bredow et Kleinholz sont dépêchés à la tête de patrouilles, avec pour mission de trouver un chemin à travers bois pour emmener le régiment sur les hauts de Spicheren. Le terrain n'étant pas favorable et l'orée de la forêt occupée par les Français, le Colonel v. Wittich renoncera à ce projet et conduira son régiment par l'espace libre entre les Rothenberg et Galgenberg, sous un feu nourri de l'Artillerie et de l'Infanterie française. Le régiment reviendra vers le Galgenberg à la nuit tombante, puis rejoindra Saarbruck où il campera près de la gare.

Le régiment marchera ensuite avec la 32e Brigade d'Infanterie. Dans l'après-midi du 14 Août, le son du canon se fait entendre en direction de Metz. Des patrouilles sont envoyées vers les I. et VII. Armeekorps - le Lieutenant Kleinholz commandant la première. A 8 heures 1/2, il rentrera en rapportant que le I.Armeekorps requerrait une assistance urgente, et ordre fut donné à la 32e brigade de se diriger sur Les Etangs - elle contribuera à la victoire Prussienne de Colombey-Nouilly.
Le 15 Août, le 4e escadron restera avec le 40e régiment, une batterie et l'Etat-major à Frontigny.

Le 16 Août, le régiment marchera à la tête de la 32e Brigade sur Moulin Fleury, puis Lorry. Alors que la division s'apprêtait à bivouaquer, le 2e Escadron du Régiment, qui était parti éclairer en direction du IX. Korps, revint en rapportant qu'il avait entendu le son du canon vers Gorze. A 16h, le régiment, à la tête de la division, atteignait Gorze.
Le terrain n'était encore une fois pas favorable à la cavalerie. Des patrouilles sont envoyées - les Lieutenants Kleinholz et von Ofterroft vont reconnaître le Bois de Chevaux - et le régiment se dirige au nord ouest, sur le Bois de Vionville. Kleinholz reviendra rapporter la présence des forces avancées Françaises dans le Bois de Chevaux - lui et v. Ofterrhoft s'étant fait tirer dessus à bout portant dans ce bois par de l'infanterie Française - qui sera bientôt attaquée par le 72. Regiment.
Au soir du 16 Août, le régiment bivouaquera au Sud-Ouest de Gorze.

Le lendemain, le régiment saluera le Roi de Prusse et futur Empereur d'Allemagne. Le régiment ira prendre position avec l'infanterie de la division au sud du Bois de Saint-Arnoud. La journée suivante sera moins calme : Gravelotte...

Le régiment participera ensuite à l'encerclement de Metz.
Les 2e et 4e Escadron marcheront le 27 Août sur Montigny-la-Grange avec les 27 et 32e Brigades - le Lieutenant Kleinholz emmenant une patrouille sur Roncourt pour vérifier la jonction avec le X. Armeekorps.

le 1er Septembre, les 2e et 4e escadrons marchèrent sur Ars sur Moselle, où ils furent rejoint au bivouac près de la gare par le e escadron. 
Le 5, le 4e Escadron rentrera sur Jouy avec la 31. Brigade. Le lendemain, il sera envoyé sur Gros-Deux, pour empêcher une hypothétique sortie Française. L'escadron s'y rendra sous l'orage, et, ne pouvant monter le camp, passera la nuit sous la pluie, les brides à la main.
Le 11 Septembre, les trois premiers escadrons du régiment partent sur Coin-les-Cuvry - le 4e prenant les avant-postes de la Brigade Graf Gneisenau sur Haute Rive.
Le 27 Septembre, le Lieutenant Kleinholz emmènera une patrouille observer le combat de Peltre, dont il ira rapporter le déroulement au général v. Barnekow.
Le 1er Octobre, le 4e escadron va sur Chesny - il fera le service d'avant-poste de la 31e Brigade. Il sera relevé par le 2e Escadron le 9. Il reprendra les avant-postes du 20 au 25. Les pluies d'octobre ont rendu ce service particulièrement pénible.
Le 27 Octobre, c'est la capitulation de Metz.
Le 30, le 4e escadron stationne à Magny - où il surveillera les prisonniers Français - un service qui durera jusqu'au 3 Novembre.

Le régiment se réunira le 4 Novembre, et marchera à travers Metz pour aller prendre ses quartiers sur l'autre rive (le 4e Escadron à Moulins les Metz) et se reposer quelques jours.

Le régiment marchera ensuite avec la I. Armee sur Amiens ou ils arriveront fin novembre. Le 27 Novembre, à Hébécourt, une partie du régiment tombe dans une embuscade tendue par des Chasseurs à Pied et Mobiles de la Somme ; la mêlée est sanglante :
"Au milieu du corps à corps sanglant, se tenait un chasseur, planté comme une colonne. En silence, il rechargeait son fusil coup après coup (...) Le trompette Beyer, le chargeant, eut l'abdomen transpercé par sa baïonnette. C'est le Lieutenant Kleinholz, lui tirant dessus à cinq pas, qui réussit le premier à mettre à terre le valeureux ennemi".

Le 4e escadron se rendra à Amiens occuper la place à sa reddition. Le 30 Novembre, les 1er et 4e escadrons prennent position à Boulainville pour protéger l'artillerie.

La route vers la Seine reprendra ensuite - le 4e Escadron s'installant le 1er décembre à Eplessier - il sera le 3 à Beaubec.
Le lendemain, la 32.Brigade combattra à Bosc-le-Hard ; le soir le 4e escadron sera aux Othieur.
Le 5 le régiment entre dans Rouen - où le 4e passera la nuit.
Ce sera ensuite la marche à l'océan,  avant de remonter sur la Somme et de marcher contre l'Armée du Nord.

Le 16 Décembre, le 4e Escadron est à Neufchatel, à la Chussée Campeau le 17 et à Sommereux le 18. Depuis Grandvilliers, il dépêche des patrouilles de nuit (commandées par les Lieutenants Kleinholz et v. Rechow II.) sur Poix, où ils pensaient trouver l'ennemi mais sans succès.
Le 23, le régiment sera présent au combat sur l'Hallue ; au soir les ordres prescrivent au 4e Escadron de prendre ses quartiers à Bavelincourt ; ce village étant encore aux mains des Français, il bivouaquera à Beaucourt (ou 20 chevaux sont installés dans une salle de classe). Le lendemain, au petit matin et par un froid glacial, le 4e escadron retourne auprès de la 31e Brigade, et campera à St Gratien.

Des patrouilles de nuit seront envoyées dans le but d'éclairer la marche sur Péronne - le Lieutenant Kleinholz va ainsi sur Franvilliers. La voie étant libre, le 4e Escadron va sur Avelny le 25. Le lendemain, accompagné du 3e Escadron, il éclaire la marche de la 32. Brigade par la voie ferrée sur Achiet et Courcelles le Comte. Il prendra quartier à Somiécourt.
Le 27, il participe à la reconnaissance entre Arras et St Pol, et Arras et Béthune, où les troupes du colonel Wittich ont pour mission de détruire voie ferrées et lignes de télégraphe. Le détachement rejoindra la Division le 31 décembre - le 4e Escadron prenant ses quartiers à Achiet-le-Grand. Le 3 Janvier, c'est la prise de Bapaume.
La prochaine -et dernière- bataille aura lieu à Saint-Quentin le 19 Janvier.

Le Lieutenant Kleinholz sera donc décoré de la Croix de Fer de 2e Classe.
Le 26 Novembre 1871, c'est le 25e anniversaire de l'accession du Grand Duc Konstantin Nicolajewitsch au poste d'Oberstinhaber du régiment, et le Premier-Lieutenant Kleinholz fait partie de la délégation qui va à Saint-Petersbourg remettre à son Chef un album comprenant les portraits des officiers du Régiment ; il reçoit alors l'Ordre Russe de Sainte-Anne de 3e Classe (avec glaives), comme annoncé par la Militair-Wochenblatt No.2 publiée le mercredi 20 Mars 1872 :
"ORDENS-VERLEIHUNGEN. 
Die Erlaubnis zum Tragen fremdherrlicher Orden ertheilt : 
Des kaiserl. Rusisch. St.Annen-Ordens zweiter Klasse mit Schwerten : 
dem Oberst v. Wittich, genannt v. Hintzmann-Hallman, Kommdr. des 2. Rhein.Hus.Regts. Nr.9. 
Der dritten Klasse desselben Ordens mit Schwerten : dem Sec.L. und Adjut.Kleinholz von demselb.Regt."

Le 20 Janvier 1876, il quitte ses fonctions d'Adjutant au régiment pour prendre celles d'Adjutant de la 15.Kavallerie-Brigade.
Maintenant Rittmeister, il reviendra au régiment prendre le commandement du 5. Eskadron le 14 mai 1878.
Il demandera sa mise à la retraite le 16 Août 1881.


La photographie est signée Friedrich Wilhelm Maas, né en 1815, qui décède en 1872.
Un Hermann Wilhelm Maas (1848-1920) a également exercé la photographie en Rhénanie ; mais, si on peut supposer qu'il lui a succédé, la carte de visite n'en porte pas mention et ne peut guère être bien postérieure à cette date.

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